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  • Sarah Bouchard

Tendance au contrôle


TENDANCE À VOULOIR TOUT CONTRÔLER


Un trait qui ressort souvent chez la personne anxieuse est le contrôle.

Bien que nous ayons tendance à percevoir le contrôle comme étant un comportement négatif, c’est pourtant tout simplement un moyen de défense pour éviter de ressentir un mal-être au fond de soi. Sachant cela, il devient alors plus facile pour nous de transformer le contrôle en occasion de développer notre confiance.


Comment savoir si j’ai tendance à contrôler ?

Pour savoir si vous vous reconnaissez dans le profil du contrôlant, voici quelques exemples de contrôles :


Tendance à vouloir tout prévoir :

-Lors d’une invitation, je sais déjà à quelle heure je serai de retour.

-Je prévois déjà le chemin que je vais prendre pour me rendre.

-Je m’inquiète à savoir comment seront les gens à cet endroit.

-Je me prépare une cassette mentale de ce que je pourrais répondre ou dire aux personnes que je vais rencontrer.


Tendance à contrôler mon conjoint ou ma conjointe:

-Dans sa façon de parler: ne devrait pas dire ceci ou cela.

-Dans sa façon de s’habiller.

-Dans sa façon de faire les tâches ménagères.

-Dans sa façon de gérer le budget ou toutes autres tâches personnelles.


Tendance à :

-Contrôler mon apparence physique en contrôlant ce que je mange et en mettant beaucoup d’emphase sur mon corps. Je serai très rigide dans ma façon d’être et laisserai peu de place aux écarts.

-Contrôler mes émotions pour éviter de ressentir ce que je vis.

-Contrôler mon entourage en lui disant quoi faire, quoi dire, quelle décision prendre.


Lorsque nous exerçons un contrôle, cela cache bien souvent une peur pour soi, très rarement pour les autres.

Par exemple, si vous contrôlez votre conjoint pour qu’il adopte un comportement juste et correct à vos yeux, ce n’est pas par bienveillance, mais bien plus pour éviter tout jugement de la part des autres.


Si vous cherchez en vous votre motivation profonde, vous découvrirez que, chaque fois que vous tentez de contrôler quelque chose ou quelqu’un, c’est pour taire cette peur de ne pas être assez ceci ou d’être trop cela.


En ce sens, prenez conscience de votre contrôle, observez-vous lorsque vous contrôlez. Et plutôt que de nourrir ce comportement, connectez-vous plutôt à cette partie de vous qui a peur, par exemple de ne pas être à la hauteur. Cette partie de vous blessée, qui a cru un jour ne pas être correcte ou s’est fait dire maintes et maintes fois qu’elle n’était pas assez ceci ou cela, etc.


Une fois cette partie reconnue, vous pourrez modifier cette fausse perception que vous avez de vous-même. Voilà une autre clef importante vers votre liberté !

Chaque fois que vous êtes conscient de votre comportement contrôlant, inutile de vous blâmer ou encore d’essayer de vous contrôler à ne pas le faire !


Il est plus salutaire de :


  • Reconnaître qu’une partie de vous contrôle encore et que derrière le contrôle se cache toujours une peur.

  • Développer un regard de compassion envers cette partie de vous.

  • Prendre le temps de ressentir dans votre corps ce que cela vous fait vivre, par exemple, de ne pas contrôler (la réponse se trouve dans votre ressenti).

  • Vous donner le droit de contrôler tout en sachant que votre but est d’arriver un jour à faire davantage confiance aux autres et à lâcher prise.


Plus vous développerez un sentiment d’amour face à vos comportements (dits pas corrects), plus vite vous parviendrez à adopter le comportement souhaité.


Soyez bon et bonne envers vous-même. Parfois, un comportement demande de la rigueur et de la patience. Vous contrôlerez encore et c’est normal !


Donnez-vous le droit de contrôler par moments et de vivre encore des peurs. C’est cela, être humain !

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