TENDANCE À REFOULER SES ÉMOTIONS
En général, la personne anxieuse est experte à cacher ses émotions. Elle n’aimera pas que l’on perçoive en elle quelque forme de peine, de tristesse ou même de colère. Elle percevra cela comme de la faiblesse.
Couramment, lorsque l’anxieux ressent une émotion, il peut, par exemple, la rationaliser, c’est-à-dire lui trouver une justification dans sa tête plutôt que de la ressentir et d’écouter ce que l’émotion tente de lui communiquer sur la situation et sa réaction possible.
La fuite des émotions pénibles apparaît comme la chose à faire pour l’anxieux et pour la plupart d’entre nous ! Pourtant, les vivre sainement est une des principales clefs pour se libérer de l’angoisse.
Plusieurs raisons peuvent pousser l’anxieux à se couper de ses émotions.
Certaines expériences passées ont peut-être bloqué ses mécanismes d’expression. En voici quelques exemples :
-Des parents n’ont pas permis à l’enfant de s’exprimer, en tout respect et en toute sécurité. Sans cet espace pour nommer ses sentiments, l’anxieux se coupe de ses émotions.
-Il peut avoir été ridiculisé par ses camarades de classe, la famille ou des proches en tentant d’exprimer ses sentiments. Le sentiment d’être humilié l’incite à se renfermer.
-On peut avoir convaincu l’enfant qu’il n’est pas bien de pleurer ou de se mettre en colère, ce qui favorise la coupure avec son monde émotionnel.
Lorsque nous sommes un enfant et que l’on nous a enseigné qu’il était mal de vivre ses émotions, il sera normal de développer un mécanisme de survie afin d’être accepté des autres.
L’enfant pourrait alors s’être dit : « Bon, je n’ai pas le droit de vivre mes émotions, car si je les vis,je vais me faire gronder ou encore faire rire de moi… À l’avenir, je vais me taire. »
Pourtant, la tristesse, la peur, la colère ont une grande utilité pour notre adaptation saine aux événements et aux gens. Elles nous enseignent, par exemple, que nous avons un besoin non comblé ou que la situation dans laquelle nous nous trouvons n’est pas idéale pour nous, etc.
Par exemple, si je nie mon sentiment de tristesse parce que j’ai appris qu’il ne fallait pas l’exprimer, je nie par le fait même mon besoin d’être qui je suis, en exprimant ce que je ressens véritablement, ce qui peut empêcher les autres de me connaitre réellement en plus.
Il est recommandé d’être à l’écoute de nos émotions. Si on les refoule, celles-ci s’accumulent. Par la suite, elles peuvent apparaître sous forme d’angoisse.
Comments